Pénurie de logements: besoin de 110 000 logis de plus et de toute urgence
Le Journal de Montréal
Il faut d’urgence un bon 110 149 habitations de plus aux quatre coins du Québec, révèle une nouvelle compilation de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec, qui a identifié les coins les plus touchés.
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« Certains ménages renoncent présentement à devenir propriétaires en raison du manque de propriétés à vendre, de la surenchère que cela entraîne et de la progression effrénée des prix », prévient Paul Cardinal, directeur du service économique de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).
Alors que l’on savait qu’il manquait plus de 110 149 habitations à la grandeur du Québec, l’association a estimé les besoins dans les différentes régions métropolitaines et dans certaines agglomérations clés (voir tableau plus bas).
Sur les 110 149, plus de 15 000 sont des logements locatifs privés et 58 000 des propriétés manquantes à vendre. Quelque 37 149 ménages sont aussi en attente d’un HLM (habitation à loyer modique) ou d’un supplément au loyer régulier.
Au total, plus de 52 % des 58 000 propriétés à vendre manquantes se trouvent dans la région de Montréal, soit 30 300, évalue l’APCHQ. Il y a un déficit de 4600 propriétés dans la région de Québec et de 3800 dans celle de Gatineau.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.