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Pédophilie: après avoir fait envoyer son père en taule, elle a gain cause contre un ami de celui-ci
TVA Nouvelles
Un juge donne raison à une plaignante abusée sexuellement en bas âge par un ami de son père alors que ce dernier aussi l'agressait.
Guy Letellier, 58 ans de Saint-Jean-sur-Richelieu, a été reconnu coupable d'agression sexuelle, de contacts sexuels et d'incitation à des contacts sexuels, mardi. Les gestes qui lui étaient reprochés ont eu lieu à plusieurs reprises durant les années 1990.
Letellier était un ami du père de la victime, dont une ordonnance du tribunal protège l’identité, et était au courant qu’elle subissait des agressions de la part de ce dernier. Cela ne l'a pas empêché de s'adonner à des contacts sexuels sur la personne de la fillette qui n’avait que 10 ans à l’époque.
Un jour, le père de la fillette avait même dit à l'accusé «Guy, je couche avec ma fille», a mentionné le juge de la Cour du Québec Stéphane Godri, en rendant un verdict de culpabilité à l'endroit de Letellier, au palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu.
«De façon générale, les gestes étaient limités à des baisers avec la langue, des caresses, des chatouilles», a relaté le juge Godri. Mais, en 1999, Letellier a agressé la victime à son tour dans la chambre de sa résidence, alors qu’elle était âgée de 15 ans.
L’adolescente a été placée en famille d’accueil vers la fin des années 1990 après avoir dénoncé son père. Celui-ci a par la suite été condamné à trois ans d’emprisonnement pour ses crimes incestueux.
Le juge Godri n’a accordé aucune crédibilité ni aucune fiabilité au témoignage de Letellier, celui-ci ayant tenté de convaincre la cour qu’il existait un triangle amoureux entre lui, et la victime et son père. «L’ensemble de son témoignage en lien avec le triangle amoureux [...] est tout simplement invraisemblable», a-t-il déclaré.
Lors du procès, Guy Letellier avait tenté de faire reposer la faute de ses infractions sur les épaules de sa victime en prétendant qu’elle était jalouse de lui parce qu’il aurait entretenu une relation homosexuelle avec son père. «Le tout ne tient tout simplement pas la route», a ajouté celui qui préside le tribunal, allant même jusqu’à qualifier cette version des faits de «pure fiction».