Ouvrir sa maison aux toxicomanes qui n’ont nulle part où aller
Radio-Canada
Une femme de Thunder Bay, dans le Nord de l'Ontario, a accueilli chez elle environ une vingtaine de personnes qui n’arrivaient pas à accéder au seul centre de désintoxication de la ville l’année dernière.
Assise à sa table de cuisine, Brenda Letourneau montre du doigt le divan qui a servi de lit de désintoxication pour des douzaines de personnes dans les dernières années.
Ayant elle-même eu besoin d'une cure de désintoxication dans le passé, elle peut comprendre leurs besoins.
Elle raconte qu’elle n’est pas la seule à ouvrir sa maison pour aider des toxicomanes à se remettre sur pied.
Lorsqu'un toxicomane demande de l'aide et qu'il est prêt à s'en sortir, il en a besoin maintenant. Il ne peut pas attendre.
À Thunder Bay, environ 3 000 personnes sont refusées chaque année dans le seul programme de gestion du sevrage de la ville, le centre Balmoral.
Cela représente une moyenne d'environ huit personnes qui se voient refuser l'accès aux services chaque jour.
D'autres personnes en quête d'aide appellent le centre toutes les heures jusqu'à ce qu'elles soient enfin admises. Ou bien elles abandonnent.
Le processus de désintoxication, qui consiste à éliminer une ou plusieurs substances de l'organisme, peut s'accompagner de graves symptômes de sevrage.