Oui, il y a une crise du logement
TVA Nouvelles
Devant de nouvelles données catastrophiques sur le taux d’inoccupation dans plusieurs régions, le gouvernement Legault admet pour la première fois qu’il y a bel et bien une crise du logement. Préoccupé, Québec assure qu’il met tout en œuvre pour rétablir la situation.
Pour certaines villes du Québec, « on peut dire que c’est une situation de crise du logement », a affirmé la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, lors d’une entrevue avec notre Bureau parlementaire.
« On n’a rien à cacher », a affirmé Mme Laforest, soulignant que le contexte de la pandémie a exacerbé la situation.
« Il y a plusieurs familles qui ont quitté la grande ville pour s’établir en région [...] C’est sûr qu’il y a eu beaucoup de sollicitation dans le domaine immobilier. »
Le marché locatif « était déjà serré », a-t-elle mentionné, mais les nouvelles données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) confirment maintenant l’urgence.
Selon l’État québécois, lorsque le taux d’inoccupation des logements avoisine les 3 %, c’est que le marché locatif est équilibré. Mais lorsqu’il approche ou descend sous les 1 %, le marché est en crise.
Entre 2020 et 2021, de nombreux taux ont chuté drastiquement et la crise s’est emparée de grandes villes comme Sherbrooke.
Au moins 14 villes de 40 000 habitants et plus se retrouvent sous les 1 %.
Depuis plus d’un an, l’opposition accuse le gouvernement de nier l’existence de la crise.