Ottawa verse 17,9 millions $ pour réduire les émissions de GES des fermes
Radio-Canada
Une soixantaine de projets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur les fermes ont été approuvés, a annoncé jeudi le gouvernement fédéral.
Nous voulons que le Canada continue d'être un leader en production alimentaire durable, tant sur le plan de l'environnement, mais aussi sur le plan économique et social, a dit la ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, lors d'une conférence de presse virtuelle.
Les projets, pour lesquels la contribution d'Ottawa totalise 17,9 millions de dollars, ont été sélectionnés dans le cadre du Programme de technologies propres en agriculture (TPA). Neuf d'entre eux sont au Québec, ce qui représente un investissement de 1,9 million de dollars.
La fermière Marie-Claude Mainville, de Farnham, en Estrie, a présenté le séchoir à grains extérieur acquis avec une participation de 421 000 $ du gouvernement fédéral, se réjouissant au passage qu'avec ce programme l'argent soit investi directement dans les fermes.
L'entreprise dont elle est actionnaire, le Groupe Janor, a profité de l'investissement fédéral pour diversifier, réduire la production bovine et cultiver du grain pour la vente.
Le silo-séchoir qu'elle a acquis fonctionne à la fois à l'hydroélectricité et au propane. Le séchage se fait dans le haut du silo, un processus qui permet une économie d'énergie.
On entre un lot de grains et une fois qu'il est séché, qu'il est à la température et à l'humidité désirée, on laisse tomber le grain au fond, a-t-elle raconté. Là, il y a un processus de ventilation qui fait que la chaleur qui est encore dans le grain retourne dans le haut pour continuer de sécher le prochain lot de grain. Donc, c'est un recyclage de la chaleur.
L'ensemble des activités dans le silo est informatisé. Le réservoir est également doté d'un système de sondes dans le silo et une station météo a été installée à l'extérieur qui détermine si le temps est propice à la ventilation.
Les investissements dans des technologies plus vertes peuvent prendre bien du temps à être rentabilisés, a fait remarquer Bryce Wendland, le propriétaire d'une ferme de taille moyenne située au nord de Saskatoon.