
Ottawa pourrait créer un siège sans droit de vote pour un aîné algonquin anichinabé
Radio-Canada
Le conseil municipal d’Ottawa pourrait ajouter un siège sans droit de vote pour représenter la Première Nation du territoire traditionnel non cédé sur laquelle la ville est bâtie.
Les élus examineront, mercredi, le Protocole culturel civique algonquin Anichinabé.
Ce protocole reconnaît la communauté anichinabée comme étant la nation hôte de la ville, c'est-à-dire le peuple qui occupe le territoire depuis bien avant la fondation d'Ottawa. Il fait une série de promesses pour accroître la visibilité et la participation de cette communauté aux programmes municipaux en matière d'arts, de patrimoine et de culture.
Il fait suite à des années de discussions avec le Conseil tribal de la nation algonquine Anishinabeg, le Secrétariat des programmes et des services de la Nation algonquine, la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg et la Première Nation algonquine de Pikwakanagan.
« Avoir quelqu'un nommé au conseil est une grande étape. Cela signifie que nous avons une voix. »
La Ville explique que la proposition d'un siège sans droit de vote au conseil pour un aîné algonquin anichinabé est venue de ces groupes.
Ce nouveau membre du conseil servirait de présence symbolique et de conseiller honoraire fournissant des recommandations sur des questions qui concernent la Nation algonquine Anichinabée, et partageant ses connaissances traditionnelles et sa vision du monde, peut-on lire dans une déclaration écrite de la Municipalité.
Les détails de ce poste – y compris le processus de sélection, son rôle spécifique, ses droits et ses responsabilités – doivent faire l'objet de discussions plus approfondies avant la mise en place de cette mesure, précise-t-on.
Le chef de Kitigan Zibi, Dylan Whiteduck, espère que ce rôle servira à faire la liaison avec le conseil municipal et à rappeler la présence continue de la Nation algonquine anichinabée.