Ottawa peut réglementer la pêche chez les Autochtones, maintient la nouvelle ministre
Radio-Canada
La nouvelle ministre des Pêches, Joyce Murray, a effectué la semaine dernière son premier voyage au Canada atlantique depuis sa nomination dans ce rôle. Elle a offert peu de réponses concrètes sur les questions relatives à l’industrie des pêches et aux droits des Premières Nations.
Députée de Vancouver Quadra, Mme Murray a été assermentée comme ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne (MPOministère des Pêches et des Océans du Canada) le 26 octobre, succédant à Bernardette Jordan, qui a perdu son siège en Nouvelle-Écosse aux dernières élections fédérales.
De passage à Halifax, en Nouvelle-Écosse, jeudi, la nouvelle ministre a réaffirmé la position d’Ottawa selon laquelle le gouvernement fédéral a le pouvoir de réglementer la pêche de subsistance convenable effectuée par les Autochtones.
L’arrêt Marshall de la Cour suprême du Canada (Nouvelle fenêtre) avait en 1999 affirmé le droit des Premières Nations, en vertu de traités, de faire la pêche, la chasse et la cueillette dans le but de s’assurer un moyen de subsistance convenable.
Lorsqu’on lui a demandé si la pêche de subsistance des communautés autochtones devait obligatoirement s’effectuer durant les saisons de pêche commerciale désignées par son ministère — la position de sa prédécesseure Bernadette Jordan —, la nouvelle ministre a éludé la question.
Vous parlez à une ministre en poste depuis seulement trois semaines, a dit Joyce Murray. Ce que je vous dirai est que nous sommes responsables de la viabilité de la pêche, et les saisons de pêche en sont une composante clé.
C’est notre responsabilité de voir à ce que les pêches soient gérées de façon durable et que les pêcheurs locaux puissent en vivre, a-t-elle déclaré.
L’ancienne ministre des Pêches, Bernadette Jordan, avait été raillée par ses adversaires après avoir admis qu’elle n’avait jamais lu la décision Marshall de la Cour suprême (Nouvelle fenêtre).
Interrogée deux fois pour savoir si elle avait depuis lu ce jugement, Joyce Murray n’a pas répondu directement, se bornant à dire qu’elle était au courant des éléments clés qui le composent.