Ottawa nous en donne trop peu et nous coûte trop cher
TVA Nouvelles
Si vous croyez qu’Ottawa dépense trop, vous êtes loin d’être seul.
Près de deux Canadiens sur trois sont en accord avec vous, selon ce qu’indique un récent sondage Ipsos mené pour le compte de l’Institut économique de Montréal.
Et en regardant l’état des finances fédérales, on comprend bien pourquoi.
Lorsque le gouvernement Trudeau est entré en poste, en 2015, Ottawa dépensait 296,4 milliards de dollars en une année. En fonction de la population de l’époque, c’était un peu plus de 8300$ par Canadien
Cette année, le gouvernement fédéral prévoit plutôt dépenser 534,6 milliards de dollars. Si l’on reporte ces montants sur une base individuelle, on parle de dépenses de plus de 13 000$ par Canadien. C’est une augmentation de 56,6 pour cent.
Même en ajustant à l’ inflation, on obtient près de 25 pour cent d’augmentation des dépenses par personne au cours des neuf dernières années.
S’impose alors la question suivante: sentez-vous que le fédéral en fait 25 pour cent plus, 25 pour cent mieux ou va 25 pour cent plus vite pour vous?
Si vous avez répondu que non, vous n’êtes pas seuls non plus.
Lorsqu’on demande aux Canadiens s’ils sentent qu’Ottawa leur en donne pour leur argent, un total de 77 pour cent d’entre eux affirment que ce n’est pas le cas, que leurs taxes et impôts sont trop élevés pour les services qu’ils reçoivent.
Ce ne sont pas toutes les nouvelles constructions d’écoles qui ont prévu un système pour rafraîchir les classes. Certains bâtiments qui ont à peine une dizaine d’années n’ont ni climatisation, ni géothermie, ni aérothermie, révèlent les données obtenues par Le Journal. Ce genre d’exemples a de quoi faire sursauter plusieurs parents et enseignants qui jugent que le Québec est mûr pour une stratégie globale, tandis que le ministère de l'Éducation s’en remet à la bonne volonté des organismes scolaires.
Dans notre société, la façon dont sont perçus les enseignants est très variable. Pour certains, ils sont des gens dévoués qui portent le réseau scolaire public à bout de bras. Pour d’autres, ils sont d’éternels « chiâleurs » syndiqués grassement payés. Si cette dernière hypothèse était vraie, on peut se demander alors pourquoi il n’y a pas plus d’individus qui veulent travailler dans nos écoles...