Ottawa lance les négociations finales avec Lockheed Martin pour l’achat de F-35
Radio-Canada
Le gouvernement fédéral annonce qu'il entamera les négociations finales pour l'achat d'avions de chasse F-35 du constructeur américain Lockheed Martin, choisi comme soumissionnaire privilégié pour remplacer sa flotte de F-18 vieillissants.
Le Canada, qui fait partie du consortium ayant financé le développement de cet avion de chasse, cherche à en acquérir 88 pour une somme maximale de 19 milliards de dollars.
Si jamais les négociations avec Lockheed Martin n'aboutissent pas, le gouvernement fédéral se réserve le droit de se tourner vers le constructeur suédois Saab, dont le chasseur Gripen est arrivé deuxième derrière le F-35 dans la compétition.
La ministre des Services publics et de l'Approvisionnement, Filomena Tassi, a fait savoir en conférence de presse lundi que le gouvernement souhaite signer un contrat d'ici la fin de l'année pour recevoir ses premiers avions en 2025.
Cet achat a été négocié de façon ouverte, transparente et rigoureuse, a assuré sa collègue à la Défense, Anita Anand, qui a évoqué la nouvelle réalité mondiale en lien avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie pour souligner la nécessité de donner aux membres de l'Aviation royale canadienne les outils dont ils ont besoin.
« Une nouvelle flotte d’avions de chasse est essentielle pour la sécurité, la souveraineté et la capacité du Canada à se défendre. »
Le Canada possède l’un des plus grands espaces aériens au monde et nous devons nous assurer que notre prochaine flotte d’avions de chasse est flexible, agile et capable de répondre à un large éventail de menaces, a expliqué la ministre de la Défense pour justifier cet important investissement militaire. Le plus important fait à l'Aviation royale canadienne depuis 30 ans
Selon la ministre, à chaque étape du processus, les soumissionnaires, dont SAAB et Lockheed Martin étaient les deux finalistes, ont dû prouver que la conception de leur appareil peut répondre aux besoins du Canada, y compris la capacité d'évoluer efficacement dans les conditions météorologiques rudes du Nord canadien.
Six des sept étapes du processus de sélection étant désormais remplies, Ottawa espère être en mesure de signer un contrat cette année.