Ottawa lève l’exigence des données biométriques pour des milliers d’Ukrainiens
Radio-Canada
Fini les longues files d'attente en Pologne. Fini le stress et l'angoisse de décrocher l'un des rares créneaux disponibles pour obtenir un rendez-vous permettant de remplir les exigences canadiennes.
Le gouvernement de Justin Trudeau vient de lever l'obligation, pour plusieurs catégories de ressortissants ukrainiens, de fournir des données biométriques avant de traverser l'Atlantique.
Depuis l'ouverture d'un programme spécial à la mi-mars, cette formalité était source de colère et d'inquiétude, à la fois pour ces Ukrainiens, mais aussi pour leurs familles et les organismes tentant de leur venir en aide au Canada.
Comme l'a récemment montré Radio-Canada, il est jusqu'à présent très compliqué de trouver une plage horaire libre dans le seul centre autorisé en Pologne, où affluent des centaines de milliers de réfugiés, pour réaliser empreintes digitales et photo. Des centaines de personnes se pressent chaque jour, sans rendez-vous, pour tenter leur chance. En vain.
Alors que les partis d'opposition avaient unanimement qualifié de honte et d'échec les programmes mis en place par le gouvernement libéral, Ottawa avait promis de s'ajuster et d'envoyer des ressources supplémentaires.
Mais ce n'était pas suffisant, aux yeux du Bloc québécois, qui réclamait publiquement un pont aérien et la réalisation de ces données biométriques dans les aéroports canadiens, plutôt qu'à l'étranger.
Cette demande était d'ailleurs vue d'un bon oeil par le Syndicat des douanes et de l'immigration, qui a dit être ouvert à cette option pour accélérer la venue d'Ukrainiens.
Finalement, Ottawa a décidé de revoir complètement son processus, ce qui devrait considérablement réduire l'engorgement et les délais dénoncés.
Désormais, aucun mineur n'aura à fournir ses données biométriques. Seuls les moins de 14 ans pouvaient, jusqu'à maintenant, être exemptés d'une telle demande.