Ottawa lâche du lest à propos d’ArriveCAN
Radio-Canada
Plus d’isolement durant 14 jours et d’amende salée pouvant grimper à plusieurs milliers de dollars.
Plus de deux ans après avoir mis en place l'application ArriveCAN à destination des personnes venant au Canada, Ottawa a décidé de lâcher un peu de lest.
Désormais, ni les Canadiens, les travailleurs ou encore les touristes étrangers ne subiront de pénibles conséquences s'ils oublient, pour la première fois, de remplir ArriveCAN, avant de franchir la frontière terrestre.
Cependant, si cette situation se répète, les agents douaniers devront leur demander de faire leurs devoirs et, en cas de refus, les automobilistes venant au Canada risqueront une quarantaine et une amende.
Dans un premier temps, une telle mesure a été mise en place au début de l'été pour les citoyens canadiens. Elle a ensuite été étendue, selon nos informations, à tous les voyageurs étrangers durant le mois de juillet.
Cette initiative, mise en place très discrètement, n’a fait l’objet d’aucune annonce publique par le gouvernement de Justin Trudeau, qui ne souhaite pas s’étendre sur le sujet. Contacté par Radio-Canada, le cabinet du ministre de la Sécurité publique a confirmé l'information, mais n'a pas émis de commentaires.
L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) n'a pas répondu, elle non plus, à nos questions.
Cette directive gouvernementale a été envoyée à tous les agents postés à la frontière terrestre entre le Canada et les États-Unis, indique le Syndicat des douanes et de l’immigration, qui se réjouit de cet assouplissement.
La mise en place de l'application ArriveCAN et des mesures qui y sont reliées amènent certainement des tâches supplémentaires, et la directive concernant les exemptions témoigne d'un manque de personnel frontalier adéquat pour assurer un traitement efficace des voyageurs, indique Pierre Saint-Jacques, le porte-parole du syndicat.