Ottawa enverra à Kiev encore plus d’équipement militaire
Radio-Canada
Casques, gilets pare-balles, masques à gaz, matériel de vision nocturne : le Canada fera parvenir 25 millions de dollars de plus en matériel militaire non létal à l'Ukraine pour aider le pays à se défendre face à l'invasion russe.
La nouvelle livraison passera par la Pologne, a expliqué dimanche après-midi la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, lors d'un point de presse virtuel auquel participait également la ministre de la Défense nationale, Anita Anand.
Cette aide s'ajoute à celle annoncée dans les dernières semaines : Ottawa a offert jusqu'ici quelque 10 millions de dollars en armes et équipement à Kiev, y compris 7,8 millions de dollars de matériel létal.
Et je veux être bien claire : nous avons l’intention d’en faire plus, a déclaré la ministre Joly dimanche, après s'être entretenue avec ses homologues du G7 et de l'Ukraine.
« Nous sommes unis. Plus unis que jamais auparavant. Des mesures qui étaient décrites comme un "dernier recours" il y a quelques jours à peine, sont maintenant mises en œuvre sans entrave et de manière coordonnée. »
Interrogée sur le sujet, la ministre Anand a convenu qu'il n'était pas impossible qu'Ottawa procède dans les prochaines semaines à l'octroi d'une nouvelle livraison d'armes létales à Kiev. Cela étant dit, l'envoi de troupes canadiennes [en Ukraine] n'est pas envisagé pour le moment, a-t-elle réitéré.
À l'heure actuelle, 780 militaires canadiens sont déployés en Europe dans le cadre de la mission REASSURANCE, dont 540 en Lettonie, et jusqu'à 460 autres iront les rejoindre dans les prochaines semaines. En outre, 3400 membres des Forces armées canadiennes ont été autorisés à se déployer en Europe si l'OTAN en a besoin.
Quant aux 200 militaires participant à la mission de formation UNIFIER, ils ont quitté l'Ukraine pour la Pologne. Ottawa avait annoncé fin janvier que 60 militaires supplémentaires se joindraient à eux, mais le ministère de la Défense a confirmé cette semaine à Radio-Canada que leur déploiement, vu les circonstances, avait été annulé.