Ottawa donne son aval à Bay du Nord, un projet pétrolier controversé
Radio-Canada
Le gouvernement Trudeau donne son approbation officielle à Bay du Nord, un mégaprojet de 60 puits d'extraction pétrolière qui devrait voir le jour au large de Terre-Neuve.
Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique Steven Guilbeault a finalement tranché, après avoir reporté cette décision controversée à deux reprises. Sa déclaration a été rendue publique mercredi après la fermeture des marchés (Nouvelle fenêtre).
J'ai déterminé que le projet désigné n'est pas susceptible d'entraîner les effets environnementaux négatifs importants visés au paragraphe 5(1) de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, écrit-il.
Son ministère a également annoncé mercredi que tous les futurs projets pétroliers et gaziers devront être carboneutres d'ici 2050.
Ce sera le cas de Bay du Nord, qui a reçu l'aval d'Ottawa sous réserve de certaines des conditions environnementales les plus strictes jamais imposées, mentionne le communiqué de presse publié en fin de journée dans la foulée de la décision.
Bay du Nord est un gisement que souhaite exploiter la compagnie pétrolière norvégienne Equinor et Cenovus Energy, un partenaire local. Il est situé en eau profonde dans le bassin de la passe flamande, à environ 500 kilomètres à l'est de Saint-Jean.
Le plan d'Equinor consiste à utiliser une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (Floating Production Storage and Offloading, en anglais, ou FPSO), un énorme navire capable de produire jusqu'à 200 000 barils par jour.
La mise en exploitation du projet est prévue en 2028. Bay du Nord deviendrait ainsi le cinquième champ pétrolifère extracôtier en production de Terre-Neuve-et-Labrador.
Bay du Nord représente 3,5 milliards de dollars en redevances pour le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, la province la plus endettée au pays.