Ottawa approuve l’expansion du port de Vancouver sur fond d’inquiétudes environnementales
Radio-Canada
Le gouvernement fédéral a donné son feu vert à l'expansion du port de conteneurs maritimes de Roberts Bank, à Delta, en Colombie-Britannique, malgré les inquiétudes de groupes environnementaux.
Ottawa assure que le projet du Terminal 2 s’accompagne de mesures visant à protéger l’environnement, mais qu’il est nécessaire de débloquer la chaîne d'approvisionnement maritime du Canada.
D'ici le début des années 2030, nos ports devraient approcher de leur capacité maximale, et nous ne serons pas en mesure de répondre à la demande prévue. C'est donc maintenant qu'il faut planifier, a affirmé à ce propos le ministre fédéral des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.
Le gouvernement fédéral souligne que le projet d’expansion s’accompagne de 370 conditions juridiquement contraignantes afin de protéger l'environnement, la faune locale et les activités des peuples autochtones liées à l'usage des terres.
Ainsi, des programmes de création d'habitats pour protéger les populations de bécasseaux d'Alaska et d'autres oiseaux de rivage doivent être mis en place, ainsi que des mesures pour surveiller les répercussions du projet sur les populations de saumon dans la région.
De plus, l’Administration portuaire Vancouver-Fraser, chargée du projet d'expansion, devra surveiller les niveaux de bruit, afin qu'ils ne dépassent pas un certain seuil de base, dans le but de protéger les épaulards résidents du Sud.
Jonathan Wilkinson affirme que des Premières Nations ont aussi appuyé le projet et se sont montrées satisfaites des mesures d’atténuation.
Des groupes de défense de l'environnement restent toutefois sceptiques quant aux affirmations du ministre Wilkinson. Ils craignent que les saumons qui migrent et se nourrissent dans l'estuaire du fleuve Fraser ne soient mis en danger, de même que les épaulards qui se nourrissent de ces poissons.
Tous les projets approuvés par le gouvernement fédéral qui sont à l'origine d'une extinction ont été approuvés sur la base de mesures d'atténuation, et nous sommes toujours dans une crise d'extinction, affirme Charlotte Dawe, du groupe Wilderness Committee.