
Ottawa à la rescousse des langues autochtones en C.-B.
Radio-Canada
Patrimoine canadien alloue 6,86 M$ à la revitalisation des langues autochtones en Colombie-Britannique. Cette subvention, qui compense l’arrêt d’un programme provincial, est distribuée par l’intermédiaire du conseil culturel des premiers peuples de la province.
Selon le First Peoples' Cultural Council (FPCCconseil culturel des premiers peuples), cette annonce porte le montant total de financement d’Ottawa dans ce domaine à 14,6 millions de dollars cette année.
En avril dernier, le gouvernement provincial annonçait qu'elle mettait fin à son programme de revitalisation des langues autochtones, après 50 millions de dollars investis sur trois ans depuis 2018.
En avril, nous avons vraiment senti qu'il y aurait un manque à gagner, a déclaré Tracey Herbert, directrice générale du FPCCconseil culturel des premiers peuples. Mais puisque Patrimoine canadien nous a fourni des ressources supplémentaires, nous envisageons d’accorder le même montant de subventions que l’an dernier.
Le conseil culturel des premiers peuples, une société provinciale de la Couronne dédiée à la revitalisation de l’art, de la culture et des langues des Premières Nations de la Colombie-Britannique, dit avoir octroyé près de 70 subventions l’année dernière.
Selon Tracey Herbert, ce nouveau financement aidera à développer des stratégies d'immersion, de la planification linguistique et des ressources, et soutiendra la préservation et la revitalisation des 34 langues autochtones de la province.
Le FPCCconseil culturel des premiers peuples affirme que le financement a déjà été distribué aux communautés qui avaient soumis des demandes de subvention. Tracey Herbert cherche à stabiliser les financements obtenus par son organisation pour idéalement atteindre un budget de 59 millions de dollars par an.
En Colombie-Britannique, les langues [autochtones] sont gravement menacées. [...] Beaucoup de nos langues ont très peu de locuteurs courants.
Selon la directrice générale du conseil culturel, les programmes communautaires financés permettent aux locuteurs de documenter leur langue, de l'enseigner à d'autres et de passer le flambeau aux nouvelles générations au fur et à mesure que les aînés vieillissent et deviennent incapables de gérer ces programmes.