OTAN-Russie : les exigences de Moscou et le niet de Washington
Radio-Canada
La Russie a dévoilé vendredi des propositions de traités pour limiter drastiquement l'influence américaine et de l'OTAN dans son voisinage, dont les États-Unis se sont dits prêts à discuter, en consultation avec les Européens.
Ces documents sont publiés sur fond de crispations russo-occidentales croissantes autour de l'Ukraine, pays voisin de la Russie. Américains et Européens accusent Moscou d'y préparer une offensive militaire.
Réagissant à ces propositions, la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki a affirmé qu'il n'y aurait pas de discussions sur la sécurité européenne sans nos alliés et partenaires européens.
Les États-Unis sont prêts à discuter de ces documents même s'ils comprennent certaines choses que les Russes savent inacceptables, a déclaré à la presse un haut responsable américain.
Mais s'il y a une agression de plus en Ukraine, cela aura des conséquences massives, massives, et cela coûtera très cher, a ajouté ce haut responsable ayant requis l'anonymat.
Les deux textes présentés vendredi par Moscou prévoient notamment d'interdire tout élargissement de l'OTAN et l'établissement de bases militaires américaines dans les pays de l'ex-espace soviétique.
Il est inhabituel pour des diplomates de présenter publiquement ce type de documents de travail, la discrétion permettant généralement de donner une latitude nécessaire aux négociateurs.
Il est essentiel que les garanties de sécurité pour la Russie soient couchées sur le papier et aient force de droit, a souligné Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, présentant à la presse ces textes.
Il a également proposé l'ouverture de négociations dès samedi 18 décembre, souhaitant qu'elles aient lieu à Genève.