Osheaga, jour 1 : les retrouvailles, le renouveau et Charlotte
Radio-Canada
La clameur de la foule est montée vers le ciel quand les éléments pyrotechniques ont temporairement illuminé la nuit noire au-dessus d’une Charlotte Cardin qui interprétait une version endiablée de Meaningless, point d’exclamation de la première journée des retrouvailles d’Osheaga.
Au parterre du parc Jean-Drapeau, des milliers de festivaliers étaient depuis plus d’une heure sous le charme de la jeune artiste qui n’a pas volé sa présence en tête d’affiche du festival montréalais où elle avait joué une première fois, sur une scène secondaire, il y a cinq ans déjà.
De ce bel après-midi ensoleillé de 2016 aux faisceaux de lumières d’hier soir, il y avait à peu près autant d’écart que la métamorphose mesurée sur scène. La Charlotte des premières années, calme et placide derrière ses claviers, s’est transformée en quelque chose qui commence à ressembler à une bête de scène.
Assurée, habitée et animée d’une confiance qui semble à toute épreuve, elle a proposé un concert aussi savoureux qu’énergique pour ces retrouvailles avec son public montréalais en près de trois ans, a-t-elle précisé.
Retrouvailles. C’était le mot d’ordre, ce vendredi, ainsi que pour tout le week-end. Notez bien : nous n’assistons pas au 15e festival Osheaga, mais bien aux retrouvailles d’Osheaga. Nuance. Et c’est voulu. Le 15e anniversaire, concrètement, aura lieu l’an prochain, nous a précisé le groupe evenko.
Retrouvailles, donc, mais renouveau, aussi. C’est d’ailleurs le propre de l’événement depuis quelques années.
En 2017, il y a eu le déménagement du festival à l’île Sainte-Hélène pour deux années de galère sur un site trop grand et mal adapté. Et puis, le retour au parc Jean-Drapeau en 2019 dans une configuration modifiée que nous n’avons pas eu le temps d’apprivoiser avant que la pandémie ne vienne tout chambouler. Osheaga, le festival du renouveau? Un peu, en effet.