On recule l’heure ce week-end: ce qu’il faut savoir pour bien s’ajuster
TVA Nouvelles
Dans la nuit de samedi à dimanche, à 2h du matin, on passe de l’heure avancée d’été pour revenir à l’heure normale. Bien que l’on gagne collectivement une heure de sommeil – ou de party, c’est selon –, le corps peut avoir de la difficulté à s’ajuster à la nouvelle heure. On vous explique comment bien vivre le recul.
• À lire aussi: Changement d’heure: dimanche à 2 h, il sera 1 h
Cette tradition, qui date d’il y a plus d’une centaine d’années, tire ses origines d’Europe, où l'on pratiquait le rituel pour contribuer à l’effort de guerre en 1916. La pratique est arrivée au Canada dans les années 1920, puis a été normalisée dans les années 1950. La Saskatchewan est la seule province à ne pas avoir adopté l’heure avancée. Au printemps 2020, le Yukon a avancé son heure pour une dernière fois.
S’il n’y a plus vraiment de raisons de changer l’heure, c’est pratique pour se souvenir de changer les piles de nos détecteurs de fumée. C’est aussi pour s’arrimer avec notre principal partenaire économique, les États-Unis.
Mais il y a tout de même lieu de se questionner sur la pertinence de cette tradition, sachant ses effets tantôt agaçants, tantôt néfastes pour la santé.
«La littérature scientifique démontre que ça peut avoir des impacts désagréables pour le moins», indiquait Roger Godbout, directeur du Laboratoire et clinique du sommeil à l’Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies, au micro de QUB radio.
«Nous avons une horloge interne dans notre cerveau, qu’on appelle rythme circadien, qui se base sur différents stimuli pour se synchroniser. L’un des principaux stimuli dont dépend cette horloge est la lumière du soleil, plus particulièrement le matin», explique Guido Simonelli, professeur adjoint au Département de médecine et au Département de neurosciences de l’Université de Montréal.
Le changement d’heure peut ainsi déséquilibrer le rythme circadien, et cela peut notamment causer des troubles métaboliques et de santé mentale, poursuit le professeur.
Des études ont également permis d'observer une hausse du nombre d’accidents de la route lorsqu’on recule l’heure. Les chercheurs croient que la fatigue et la noirceur plus hâtive seraient en cause.