Omicron déferle sur le monde, des gouvernements allègent les règles d’isolement
Radio-Canada
Aux prises avec la vague du variant Omicron qui fait exploser le nombre de contaminations à la COVID-19, de plus en plus de gouvernements dans le monde décident d'alléger les règles d'isolement des malades et de leurs proches pour éviter la paralysie économique.
L'extrême contagiosité d'Omicron et son impressionnant cortège d'arrêts de travail et de mises en quarantaine pèsent lourdement sur l'organisation de la société, même si l'accélération des contaminations ne s'accompagne pas, pour l'heure, d'une hausse du nombre de décès.
Première région concernée, l'Europe, épicentre actuel de la pandémie, doit faire face à des niveaux de contaminations inédits : plus de 4,9 millions d'infections ont été enregistrées ces sept derniers jours, soit 59 % de plus que la semaine précédente, selon un décompte de l'AFP samedi. Au total, plus de 100 millions de cas y ont été recensés depuis la découverte du virus, en décembre 2019.
En Amérique, la vague est également forte. Le Dr Anthony Fauci, principal conseiller de la Maison-Blanche sur la crise sanitaire, a ainsi souligné dimanche que l'augmentation du nombre de cas aux États-Unis, presque verticale, était sans précédent avec une moyenne de presque 400 000 nouvelles contaminations par jour.
Pour préserver la vie socioéconomique, la France, où plus d'un million de cas ont été détectés ces sept derniers jours, a annoncé dimanche l'assouplissement des règles d'isolement des personnes contaminées et de leurs contacts dès lundi, rejoignant ainsi la liste grandissante des pays qui réduisent les durées de quarantaine.
Les personnes positives complètement vaccinées devront désormais s'isoler pendant sept jours au lieu de dix, un isolement qui pourra être levé au bout de cinq jours en cas de test négatif. Et il n'y aura plus de quarantaine pour les personnes cas contacts qui disposent d'un schéma vaccinal complet.
Ce changement de règles doit permettre d'assurer la maîtrise des contaminations tout en maintenant la vie socioéconomique, a expliqué le ministère de la Santé de la France.
Au Royaume-Uni, qui enregistre tous les jours des records de contaminations, le ministre de la Santé, Sajid Javid, a indiqué samedi que de nouvelles restrictions ne seraient imposées qu'en tout dernier ressort en Angleterre. Peu avant Noël, le gouvernement britannique y avait réduit de dix à sept jours la période d'isolement pour les personnes vaccinées ayant contracté le coronavirus.
Soulignant l'énorme coût sanitaire, social et économique des confinements, M. Javid a estimé qu'il fallait se donner les moyens de vivre avec le virus grâce à la vaccination, à un arsenal de traitements et au dépistage massif dans une tribune publiée par le Daily Mail.