Omicron : les fermetures de frontières sont « injustes et inefficaces », dit Guterres
Radio-Canada
Face au variant Omicron, les fermetures de frontières sont « profondément injustes, punitives et inefficaces », a affirmé mercredi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en appelant à favoriser les tests pour les voyageurs.
« Avec un virus vraiment sans frontières, les restrictions de voyage qui isolent un pays ou une région ne sont pas seulement profondément injustes et punitives, elles sont inefficaces. »
M. Guterres a également dénoncé le scandale d'une condamnation de l'Afrique pour n'être pas assez vaccinée.
Évoquant l'Afrique du Sud, qui a signalé l'apparition d'Omicron le 24 novembre et a vu des frontières se fermer à ses ressortissants, le chef de l'ONU a estimé que les pays ne devraient pas être collectivement punis pour avoir identifié et partagé des informations scientifiques et sanitaires cruciales avec le monde.
C'est injuste et immoral, a-t-il répété.
Présent à ses côtés, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a aussi dénoncé la stigmatisation qui ne se justifie pas du continent africain.
Pour avoir été transparent [...], l'ensemble de l'Afrique australe a subi des sanctions, a-t-il déploré en citant les fermetures des frontières à ses citoyens.
Moins de 6 % des Africains sont vaccinés, a-t-il précisé en appelant à la solidarité internationale pour augmenter leur protection.
« J'appelle tous les gouvernements à envisager plutôt des tests répétés pour les voyageurs, ainsi que d'autres mesures appropriées et vraiment efficaces. »