
Omicron : l’Ontario a atteint le pic, selon l’analyse des eaux usées
Radio-Canada
Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 semble plafonner en Ontario, selon des chercheurs qui participent au programme provincial de surveillance des eaux usées. Ces derniers émettent toutefois un bémol.
Nous avons atteint un plateau [après une hausse rapide de la concentration du virus au début de janvier], raconte Andrea Kirkwood, professeure en biologie à l'Université Ontario Tech, qui supervise onze sites de collecte des eaux usées dans les régions de Durham et Simcoe-Muskoka, notamment.
Au total, l'Ontario a plus de 170 points de collecte couvrant plus de 75 % du territoire de la province, que ce soit des centres d'épuration, des hôpitaux, des foyers pour aînés ou des prisons.
Au cours de la dernière année, nous avons pu améliorer cette technique, à un point tel que nous avons pleinement confiance dans les résultats obtenus maintenant, dit la professeure Kirkwood.
Des études ont montré qu’une proportion importante de personnes atteintes de la COVID-19 se débarrassent du coronavirus (aussi appelé SRAS-CoV-2) dans leurs selles, parfois même avant l’apparition de symptômes, explique Santé publique Ottawa, qui se sert aussi de cet outil pour surveiller l'évolution de la pandémie.
Cette technique ne fournit pas un nombre exact de nouvelles infections par jour, mais compte tenu de l'accès limité aux tests de dépistage PCR actuellement, il s'agit d'un outil utile, disent les chercheurs.
Pour surveiller la vague Omicron, la province utilise aussi des indicateurs comme les hospitalisations et le taux de positivité des tests PCR. La ministre de la Santé, Christine Elliott, a répété encore jeudi que l'Ontario devrait atteindre le pic des infections, selon les projections, d'ici la fin de janvier, si ce n'est pas déjà le cas. Les hospitalisations risquent d'être élevées encore en février, a-t-elle ajouté.
Affirmant que la situation se stabilise en Ontario, le premier ministre Doug Ford a annoncé jeudi que les bars, les centres d'entraînement, les cinémas et les salles à manger des restaurants, notamment, pourraient rouvrir le 31 janvier. Le nombre de clients y sera toutefois réduit de moitié.
Le professeur de génie civil à l'Université d'Ottawa Robert Delatolla, qui participe lui aussi au programme provincial de surveillance des eaux usées, note que bien que l'Ontario a atteint le sommet, les concentrations détectées présentement demeurent à un niveau élevé.