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Occupation de l’UdeM: un gréviste de la faim évacué en ambulance
Métro
L’étudiant qui avait entrepris une grève de la faim, lundi dernier, pour exiger un désinvestissement des actifs de l’Université de Montréal des énergies fossiles, a été évacué par ambulance en début d’après-midi aujourd’hui.
«Son état de santé s’étant gravement détérioré depuis la veille, le jeune militant a accepté de se rendre à l’hôpital, sous les conseils d’une infirmière», peut-on lire dans un communiqué de presse de l’Écothèque, le regroupement qui coordonne l’occupation du hall d’honneur de l’établissement universitaire.
Vincent Vaslin, qui en était à sa 108e heure de jeûne, déplore être «toujours en attente d’un engagement public de la part du recteur en faveur du désinvestissement», selon ce que rapporte le communiqué.
Dans un courriel envoyé aux occupants vendredi avant-midi que Métro a pu consulter, le recteur de l’UdeM, Daniel Jutras, a «réitéré l’engagement ferme de la direction de l’Université de Montréal de mettre en action une politique de développement durable robuste, qui inclut un plan de désinvestissement des énergies fossiles».
Le recteur avait annoncé certains engagements liés aux revendications des manifestants dans une lettre envoyée le mercredi 30 mars. On y retrouvait notamment la promesse de déposer «un ou des scénarios de désinvestissement total avant le 31 décembre 2025, des actions cotées en bourse de l’industrie des énergies fossiles, détenues directement ou indirectement par l’Université dans son fonds de dotation» d’ici au 1er juin 2022.
La direction de l’établissement d’enseignement supérieur s’engageait aussi à déposer un plan de développement durable comprenant une cible de carboneutralité. De plus, elle compte publier annuellement un rapport afin de rendre compte des avancements de ces engagements devant la communauté universitaire.
Dans son courriel de vendredi, M. Jutras a, par ailleurs, répété son souhait de rencontrer les manifestants pour discuter des enjeux d’investissement responsable, «dès que le campement sera démonté». Il a notamment déploré la grève de la faim et l’occupation d’un espace universitaire, qu’il a qualifiées de «méthodes qui mettent en danger la sécurité et la santé de personnes étudiantes».