Occupation d’un site de Coastal GasLink : la GRC enquête
Radio-Canada
Dimanche, un groupe qui se qualifie de défenseurs des terres a pris le contrôle de la voie de desserte Marten Forest et du site de forage de la rivière Morice. L'incident survient un mois après l'arrestation de dizaines de personnes manifestant contre le projet de gazoduc de Coastal Gaslink dans le nord de la Colombie-Britannique. Selon la compagnie, les membres du groupe s’en seraient pris à ses agents de sécurité. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête.
Coastal GasLink affirme dans un communiqué que les manifestants ont menacé ses agents de sécurité et leur ont tiré des fusées de détresse et des engins explosifs servant normalement à effaroucher des ours. La compagnie soutient également que les occupants ont endommagé des camions.
De 10 à 12 opposants camouflés et masqués ont pris le contrôle de la Marten Forest Service Road et du site de forage de la rivière Morice, ajoute l'entreprise qui qualifie la situation d'escalade dans les activités illégales et dangereuses des opposants au gazoduc mettant les personnes, les biens et l'environnement en danger. Coastal GasLink ajoute que ses agents de sécurité ont quitté le site par crainte pour leur sécurité.
La GRC qui a été appelée sur les lieux au moment de l'incident enquête, surveille la situation et rappelle que toute personne qui bloque ou entrave l'accès des travailleurs à la zone est en violation d’une injonction ordonnée par le tribunal et pourrait être arrêtée.
La force policière ajoute que ses patrouilleurs continueront à faire des rondes dans le secteur pour assurer la sécurité et maintenir l'accès aux voies de desserte des chantiers.
La coordonnatrice des médias pour le poste de contrôle Gidimt'en, Jennifer Wickham, n'était pas dans le camp au moment des faits, mais elle remet en question la déclaration de la Gendarmerie royale du CanadaGRC. Nous avons déjà entendu de faux témoignages de la Gendarmerie royale du CanadaGRC à notre sujet.
Et selon Jennifer Wickham, les personnes qui ont réoccupé la zone dimanche ne sont pas les mêmes que celles qui ont été arrêtées en novembre. Elle précise qu’une condition de libération de ces dernières était de s’engager à ne pas s'approcher de la zone. Plusieurs femmes Wet'suwet'en sont toutefois autorisées à s'y rendre pour des raisons culturelles.
Jennifer Wickham souligne que l'avis d'expulsion des chefs héréditaires Wet'suwet'en envoyée à Coastal GasLink est toujours valable.
Dans son communiqué, Coatal GasLink affirme que 60 % de son gazoduc de 670 kilomètres est achevé.