
Obligation vaccinale dans les commerces : «Un canon pour tuer une mouche»
Le Journal de Montréal
L’imposition du passeport vaccinal dans tous les commerces non essentiels d’une superficie de 1500 mètres carrés (16 000 pi2) et plus au Québec crée une certaine grogne et de l’inquiétude dans le secteur du commerce de détail.
• À lire aussi: [EN DIRECT] Le passeport vaccinal exigé dans les commerces à grande surface
• À lire aussi: Sondage: recul important des appuis de la CAQ
«Je me questionne sérieusement; je ne vois pas [...] de lien rationnel entre l’objectif visé et les moyens. Je ne pense pas qu’on ait besoin d’être un spécialiste en santé publique pour anticiper que cette mesure aura un impact très minime sur le taux de vaccination», a réagi Martin Boucher, PDG du Groupe Boucher Sports, propriétaire d’une des franchises Sports Experts, Atmosphère et L’Entrepôt du Hockey.
Comme d’autres, l’homme d’affaires s’interroge sur la décision d’imposer cette mesure seulement dans les commerces d’une plus grande superficie. «Je trouve que cela ne fait aucun sens, c’est un canon pour tuer une mouche.»
En conférence de presse jeudi, le premier ministre a confirmé la réouverture des commerce le dimanche à compter du 23 janvier et l’imposition d’un passeport vaccinal dans les magasins grandes surfaces (plus de 16 000pi2) à compter du 24 janvier, exception faite des pharmacies et des commerces d’alimentation.
«Un Cotsco va devoir demander un passeport, vaccinal, un Walmart va devoir exiger un passeport vaccinal», a dit le ministre de la Santé, Christian Dubé, en conférence de presse.
Mesure «discriminatoire»
Même incrédulité de la part de l’Association québécoise des détaillants de matériaux de construction (AQMAT). «La COVID se répandrait-elle plus dans les lieux d’une certaine taille ?», demande avec sarcasme son président Richard Darveau.