
O'Toole parti, que fera Kenney?
TVA Nouvelles
Le départ d'Erin O'Toole, poussé à la porte du Parti conservateur du Canada (PCC) mercredi par son caucus qui a voté son éviction, a suscité beaucoup d'intérêt en Alberta.
Le premier ministre conservateur Jason Kenney, qui avait endossé Erin O'Toole lors de sa course à la direction du parti en 2020, pourrait faire partie des candidats potentiels pour lui succéder. Rappelons que M. Kenney a passé une dizaine d'années au Parlement pendant les mandats de Stephen Harper, occupant successivement les rôles de ministre de l'Immigration, de l'Emploi, du Multiculturalisme et de la Défense.
Le principal intéressé a cependant rejeté, dès lundi, la possibilité de se lancer dans la course. «Je suis complètement concentré sur les immenses défis que nous affrontons présentement. Ce n'est pas un intérêt pour moi», avait-il assuré en marge d'un point de presse sur la COVID-19 dans sa province.
M. Kenney en avait aussi profité pour réitérer son appui à Erin O'Toole, en faisant valoir qu'il était important d'avoir de la stabilité à la tête du parti, plutôt que de changer de chef après chaque élection.
«Au final, [les conservateurs] ont besoin d'être unis et les Canadiens comptent sur eux pour former une opposition efficace», avait-il ajouté.
Il n'en demeure pas moins que Jason Kenney souffre d'un certain manque de popularité au sein même de son parti, particulièrement en raison de sa gestion de la crise sanitaire, qui n'est pas sans rappeler la grogne qui visait M. O'Toole.
Bien que le chef du Parti conservateur uni (PCU) assure avoir imposé moins de restrictions contre la COVID-19 qu'ailleurs au pays, il s'était retrouvé dans la mire d'une partie de son caucus, qui avait signé une lettre pour s'opposer aux mesures en vigueur dans la province au printemps dernier.
Dans la foulée, deux députés du parti, Todd Loewen et Drew Barnes, avaient été exclus du caucus. Or, tous deux ont publié un communiqué conjoint, mercredi, en appelant à l'éviction de leur ancien chef, dans la foulée du départ d'Erin O'Toole.
«Le premier ministre Kenney a complètement abandonné les racines conservatrices, particulièrement avec les passeports vaccinaux, les mandats de vaccination et les dépenses gouvernementales», a exprimé M. Barnes.