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Où sont les frissons?
TVA Nouvelles
Vingt-cinq années après avoir révolutionné le monde de l’horreur, la saga Frissons commence officiellement à s’essouffler avec un cinquième chapitre qui manque cruellement de... frissons.
On garde un souvenir impérissable de notre tout premier visionnement du Frissons originel. Wes Craven avait à l’époque réussi à requinquer le « slasher », un sous-genre horrifique dont les belles années semblaient révolues, le propulsant du coup vers de nouveaux sommets.
Le célèbre cinéaste américain nous a ensuite servi trois suites – au degré de qualité variable – jusqu’à son décès en 2011. Ce sont aujourd’hui les cinéastes Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett qui reprennent le flambeau pour ce cinquième tour de piste, finalement débarqué sur nos écrans la semaine dernière.
On remet donc le cap sur Woodsboro, où un nouveau meurtrier sème la panique en reprenant à la fois le costume et le modus operandi de Ghostface : appels anonymes, quiz sur le cinéma d’horreur et, évidemment, meurtres sanguinolents. Voilà qui forcera Sidney Prescott, héroïne d’antan, à remettre les pieds dans cette ville qu’elle s’était juré de laisser loin derrière elle.
Si Sidney Prescott est prise d’un fort sentiment de déjà-vu lorsqu’elle rentre au bercail, il en est de même pour les cinéphiles. Car le duo de cinéastes chargé de remettre sur pied la saga d’épouvante a choisi de rendre ses hommages à Wes Craven, multipliant à outrance les clins d’œil et références à son œuvre initiale.
C’est fort louable, certes. Mais en choisissant de procéder ainsi, les deux complices n’arrivent pas à s’approprier cet univers et ne font qu’en livrer une (très) pâle copie. Même chose pour leurs nouveaux personnages, à peine esquissés, qui ne s’avèrent ni attachants, ni même crédibles.
Quant à l’identité du (ou de la, ou des) tueur(s) – pas de divulgâcheur ici, promis –, disons simplement qu’on a opté pour la facilité, ce dévoilement nous ayant soutiré un très, très long soupir.