Où sont les «jobs payantes» de François Legault?
TVA Nouvelles
D’un côté, le premier ministre du Québec répète son mantra des « jobs payantes » à 56 000 $ par année. De l’autre, la réalité : 86 % des postes vacants au Québec offrent un salaire inférieur à ce chiffre magique.
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D’ailleurs, d’où vient-il, ce chiffre ? « En décortiquant les données, on s’est rendu compte que c’est le salaire moyen pour les secteurs privé et public », indique Simon Savard, économiste principal à l’Institut du Québec (IDQ).
L’IDQ a publié un rapport sur la question, le 4 novembre dernier, afin de donner l’heure juste. « Il faut exclure le secteur public du calcul, car les salaires y sont plus élevés », ajoute M. Savard.
Dans le public, les Québécois gagnent en moyenne 65 000 $ quand ils travaillent à temps plein, contre 53 000 $ dans le privé.
Et si on regarde les chiffres de Statistiques Canada pour le deuxième trimestre de 2021, on se rend compte que plus de trois emplois sur quatre offrent des salaires sous ce seuil. On parlait alors de 194 000 emplois disponibles seulement au Québec.
Même François Legault reconnaît que jamais, au grand jamais, tous ces postes, qui sont passés à 220 000 en août, ne trouveront preneur. « Faut arrêter de penser qu’on va combler tous les postes », a dit le premier ministre, hier.
Il a de nouveau insisté sur les « emplois payants ». « Il faut combler les postes où il y a des salaires avec de la valeur ajoutée, dans des domaines d’avenir comme l’économie verte », a ajouté François Legault.