Nucléaire iranien : Washington prêt à des « décisions difficiles »
Radio-Canada
Les États-Unis ont affirmé lundi être « prêts à prendre des décisions difficiles » pour sauver l'accord visant à empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, tout en soulignant qu'ils se préparaient aussi à un éventuel échec des négociations.
La France, cosignataire de l'accord, a de son côté insisté sur l'urgence à conclure en raison des avancées majeures dans le programme nucléaire iranien.
Selon une source proche du dossier, Téhéran exige le retrait des Gardiens de la révolution – l'armée idéologique de la République islamique iranienne – de la liste noire américaine des organisations terroristes étrangères, et cette demande est l'un des tout derniers obstacles à un compromis pour ressusciter cet accord de 2015.
Interrogé à ce sujet, le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a refusé de détailler quelles sanctions nous sommes prêts ou non à lever.
Mais nous sommes prêts à prendre des décisions difficiles pour ramener le programme nucléaire iranien dans ses limites instaurées par l'accord de Vienne de 2015, a-t-il assuré, alors qu'Israël et la droite américaine s'alarment d'un retrait des Gardiens de cette liste noire très symbolique.
L'accord sur le nucléaire iranien avait permis la levée des sanctions économiques contre l'Iran en échange de restrictions claires à ses activités nucléaires pour assurer, sous supervision internationale, qu'elles restent strictement civiles et pacifiques. Mais sous la présidence de Donald Trump, qui le trouvait insuffisant, les États-Unis ont quitté l'accord en 2018 et rétabli leurs sanctions.
En riposte, Téhéran s'est affranchi des limites clés à son programme atomique.
Depuis l'arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche l'an dernier, des négociations sont en cours à Vienne pour sauver cet accord, en levant des sanctions américaines contre un retour iranien dans les clous du texte.
Il y a eu des progrès significatifs ces dernières semaines, mais je veux dire clairement qu'un accord n'est ni imminent ni certain, a dit Ned Price, comme pour tempérer l'optimisme qui prévalait depuis le début de mars parmi les négociateurs.