Nucléaire iranien : les États-Unis répondent à Téhéran, ravivant l’espoir d’un accord
Radio-Canada
Les États-Unis ont répondu mercredi à un plan européen soumis également aux Iraniens, ravivant l'espoir d'un retour à l'accord historique sur le programme nucléaire iranien de 2015 dont l'ancien président Donald Trump s'était retiré avec fracas.
Nous avons transmis notre réponse à l'Union européenne aujourd'hui, a déclaré le porte-parole du département d'État américain, Ned Price. Il n'a donné aucune précision sur le contenu de la réponse américaine ni sur d'éventuelles concessions de la part des États-Unis.
De son côté, le ministère iranien des Affaires étrangères a confirmé mercredi avoir reçu une réponse des États-Unis concernant les ajustements requis par Téhéran à la proposition d'accord soumise par l'Union européenne sur le dossier nucléaire iranien.
L'Iran a commencé à examiner attentivement l'avis des États-Unis et la République islamique d'Iran va transmettre son opinion au coordonnateur [de l'UE] après cet examen, a indiqué le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, en référence à Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne qui pilote le dossier.
Ce va-et-vient diplomatique aux extraordinaires enjeux, puisqu'il vise à garantir que l'Iran ne développe pas d'arme atomique, n'est pas pour autant terminé et l'issue des négociations reste encore incertaine.
Un haut responsable américain avait indiqué mardi sous le couvert de l'anonymat qu'il restait encore des disparités à surmonter avant de parvenir à un accord.
Selon Washington, l'Iran a toutefois fait des concessions sur des points clés, notamment l'abandon de sa demande de lever la désignation des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, en tant qu'organisation terroriste.
Le président américain Joe Biden a refusé de le faire et a ordonné mardi des frappes aériennes visant des bases de milices pro-iraniennes dans l'est de la Syrie, affiliées aux Gardiens de la révolution.
Les négociations sur le nucléaire iranien, engagées depuis déjà 16 mois, mais qui avaient été suspendues puis reprises début août, ont pour but de sauver cet accord conclu avec le régime de Téhéran par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) plus l'Allemagne.