Nucléaire iranien : le compromis de Vienne est à prendre ou à laisser
Radio-Canada
L'Union européenne attend de Téhéran et de Washington une « décision rapide » sur le compromis final élaboré à Vienne pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, moribond depuis le retrait des États-Unis, a déclaré mardi le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Tout ce qui pouvait être négocié a été intégré dans la version finale du texte et il appartient désormais aux pays signataires de prendre des décisions politiques, a expliqué Peter Stano.
C'est oui ou c'est non, a-t-il insisté. Il n'y a plus d'espace pour d'autres compromis, a-t-il affirmé.
En sa qualité de coordinateur des négociations, Josep Borrell attend des décisions politiques décisives. Il n'a fixé aucune date limite, mais nous attendons de tous les participants qu'ils prennent cette décision très rapidement, a-t-il précisé.
En cas d'accord, Josep Borrell convoquera une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays signataires, a-t-il rappelé.
La négociation est finie, c'est le texte final […] et il ne sera pas renégocié, avait averti lundi soir Josep Borrell dans un message posé sur son compte Twitter confirmant la fin des pourparlers organisés à Vienne depuis avril 2021.
Le pacte, connu sous son sigle anglais JCPOA, vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, accusé de chercher à se doter de l'arme atomique malgré ses démentis.
Mais à la suite du retrait unilatéral de l'accord en 2018 des États-Unis sous l'impulsion de Donald Trump et du rétablissement des sanctions américaines qui étouffent son économie, Téhéran s'est progressivement affranchi de ses obligations.
L'Iran a dit étudier le texte de 25 pages. Le compromis permet le retour des États-Unis dans l'accord avec la levée des sanctions imposées à Téhéran, à condition que l'Iran respecte ses engagements et cesse de dépasser les limites prescrites sur l'enrichissement et les autres activités nucléaires, a indiqué Peter Stano.