Nucléaire iranien : l’issue des négociations semble proche
Radio-Canada
L'Union européenne (UE) a annoncé mardi qu'elle examinait la réponse de l'Iran à son compromis sur le dossier nucléaire, une étape cruciale qui pourrait marquer l'entrée de mois de difficiles négociations dans leur dernière ligne droite.
Ces négociations entre l'Iran et les grandes puissances lancées en avril 2021 à Vienne visent à ressusciter un accord international de 2015, connu sous son sigle anglais JCPOA, qui garantit le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, accusé de chercher à se doter de l'arme atomique malgré ses démentis.
Le compromis final proposé par l'UE permet le retour des États-Unis dans l'accord, dont ils s'étaient retirés unilatéralement en 2018, avec la levée des sanctions américaines imposées à l'Iran, à condition que ce pays respecte ses engagements et cesse de dépasser les limites prescrites sur l'enrichissement et les autres activités nucléaires sensibles.
Nous avons reçu la réponse iranienne hier [lundi] soir. Nous l'étudions et consultons les autres participants du JCPOA et les États-Unis sur la voie à suivre, a affirmé à l'AFP le porte-parole de Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne et facilitateur des négociations indirectes à Vienne entre l'Iran et les États-Unis.
Avant lui, l'Iran a annoncé avoir transmis ses dernières remarques à l'UE et attendre une réponse rapide. L'Iran a soumis sa réponse écrite et juge un accord possible si les États-Unis réagissent avec réalisme et flexibilité, a indiqué l'agence officielle iranienne Irna.
D'après l'agence iranienne Irna, citant une source informée, Téhéran s'attend à recevoir la réponse de l'autre partie dans les deux prochains jours.
Conclu entre d'une part l'Iran et de l'autre les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne et la Russie, le JCPOA a été torpillé en 2018 par le retrait des États-Unis sous Donald Trump et le rétablissement des sanctions américaines qui asphyxient l'économie iranienne. En réponse, l'Iran s'est progressivement affranchi de ses obligations dictées par l'accord.
Après des négociations chaotiques, suspendues à deux reprises, l'UE a proposé le 8 août un texte final de compromis à prendre ou à laisser. Pendant ces négociations, l'UE a joué l'intermédiaire entre les États-Unis et l'Iran, qui n'entretiennent pas de relations diplomatiques depuis 1980.
Selon Irna, les divergences portent sur trois points. Les États-Unis ont verbalement exprimé leur flexibilité sur deux d'entre eux, mais cela devrait être inclus dans le texte, a ajouté Irna, sans plus de précisions.