Nucléaire iranien : des progrès mais encore des points d’achoppement
Radio-Canada
Sans bruit, les négociations destinées à sauver l'accord international sur le nucléaire iranien avancent dans le huis clos feutré d'un palais viennois.
Efforts, progrès, chemin positif : le ton a changé après un démarrage dans la douleur, même si les Occidentaux continuent à déplorer la lenteur du processus, au vu de la montée en puissance en parallèle du programme nucléaire de Téhéran.
Après un premier cycle de sessions d'avril à juin en Autriche, les réunions ont repris le 29 novembre entre les différents États encore parties du plan d'action global commun connu sous son acronyme anglais Joint Comprehensive Plan of ActionJCPoA : Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine, Russie et Iran.
L'objectif : faire revenir dans le pacte Washington – qui l'a quitté en 2018 – et ramener Téhéran au respect de ses engagements, rompus en réaction au rétablissement des sanctions américaines, avec à la clé un embargo pétrolier draconien et l'interdiction de toute transaction avec l'Iran.
Si les pourparlers sont partis du mauvais pied, ils ont repris à la fin de décembre dans un climat plus optimiste et pérenne.
Vendredi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, jugeait l'ambiance meilleure qu'à la fin de 2021 et estimait possible d'arriver à un accord dans les prochaines semaines.
Il y a de vrais progrès, disait plus tôt de son côté le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, un avis partagé par Téhéran, qui a salué la volonté actuelle de tous les négociateurs d'aboutir à un accord fiable et stable.
De même, Washington, très pessimiste en décembre, a noté des progrès modestes, selon Ned Price, porte-parole du département d'État. Pourtant, ce n'est pas suffisant, a-t-il averti.
Les discussions sont lentes, trop lentes, a aussi lâché le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, jugeant qu'elles compromettaient la possibilité d'aboutir à un accord dans un délai réaliste.