Nucléaire : « l’heure de vérité » est arrivée pour Téhéran, avertit Berlin
Radio-Canada
Les chances de sauver l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien se réduisent et « l'heure de vérité » est arrivée pour Téhéran, a prévenu samedi le chancelier allemand Olaf Scholz, qui a affirmé que son pays n'acceptera jamais un Iran doté de l'arme nucléaire.
Nous avons une chance d'arriver à un accord qui permettra la levée des sanctions contre l'Iran, a dit M. Scholz lors d'un discours à la Conférence sur la sécurité de Munich.
Mais si nous n'y arrivons pas rapidement, alors les négociations risquent d'échouer, a-t-il mis en garde.
Les dirigeants iraniens ont le choix. L'heure de vérité est arrivée pour eux, a-t-il ajouté.
Les États-Unis ont fait état jeudi de progrès substantiels lors des négociations de Vienne pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, jugeant une entente possible dans les prochains jours si l'Iran fait preuve de sérieux.
Nous sommes très sérieux et prêts à conclure un bon accord le plus tôt possible, mais à la condition que les autres parties prennent les décisions nécessaires, a répliqué le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir Abdollahian, également présent à la conférence de Munich.
Il a réitéré notamment une demande des autorités iraniennes appelant à une garantie que l'accord sera bien mis en œuvre alors que plane la menace qu'une alternance politique américaine le remettre de nouveau en cause.
Les Occidentaux doivent faire preuve de flexibilité, car la balle est dans leur camp. S'ils ne font pas d'efforts dans ce sens, c'est eux qui seront blâmés pour l'éventuel échec des pourparlers, a ajouté Hossein Amir Abdollahian.
Nous sommes pressés d'arriver à un bon accord. C'est mieux pour nous que les sanctions économiques soient levées aujourd'hui plutôt que demain [...]. L'Iran a montré beaucoup de flexibilité pour que les négociations aboutissent, a-t-il insisté.