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Noyade : le coroner recommande d’interdire la baignade près du parc des Voltigeurs
Radio-Canada
La mort d'Éric Hamel, cet homme qui a sombré dans la rivière Saint-François à Drummondville en août 2021, est de nature accidentelle et résulte d'une noyade, a conclu le coroner Yvon Garneau après une courte enquête. Par conséquent, il recommande d'installer un panneau interdisant la baignade à l'endroit où est survenu l'accident, soit près de la descente de bateau du parc des Voltigeurs.
Éric Hamel avait été porté disparu le 21 août 2021 après avoir tenté de traverser la rivière Saint-François à la nage en compagnie de deux amis. Des témoins sur place avaient rapporté qu'un homme dans la quarantaine aurait sombré dans l'eau de la rivière après avoir éprouvé des difficultés à nager vers les berges où l'attendaient ses proches et amis, selon le rapport du coroner.
Les recherches ont commencé le jour même, sans succès. Des plongeurs de la Sûreté du Québec sont venus prêter main-forte le lendemain, mais n'ont pas été en mesure de retrouver le corps.
C'est finalement le 23 août 2021 qu'un des sauveteurs réussit à localiser Éric Hamel, qui se trouvait dans un secteur contenant beaucoup de rochers à quelques mètres sous l'eau.
Les [ambulanciers] ont compris qu'aucune manœuvre de survie n'était possible, détaille le rapport du coroner. Son décès a été constaté peu après à l'Hôpital Sainte-Croix de Drummondville.
Dans son rapport d'examen externe et d'autopsie, une médecin pathologiste du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale de Montréal a déclaré n'avoir constaté aucune marque de violence, mais les analyses toxicologiques ont relevé la présence de cannabis et de méthamphétamine. Le coroner précise toutefois que la présence explique rarement le décès, mais éclaircit plutôt les circonstances.
Me Yvon Garneau souligne dans son rapport que cet accident n'est pas le premier, puisque le 13 juillet 2015, au même endroit, un jeune homme s'était noyé. Je recommande à la Ville de Drummondville de faire installer une pancarte [...] sur laquelle le public sera informé de la stricte interdiction de baignade à cet endroit, conclut-il.
« Je comprends que deux noyades survenues au même endroit, et dans à peu près les mêmes circonstances, ont fait réfléchir les autorités de la Ville de Drummondville responsables des parcs et de la vie citoyenne. »
Me Garneau précise que dans les deux cas les victimes ne portaient pas de gilet de sauvetage. C'est donc par témérité, comme dans bien des cas, que l'accident s'est produit, a déclaré le coroner.