Nouveaux déboires financiers pour «le roi du gyproc»
TVA Nouvelles
La descente aux enfers se poursuit pour Hugo Bernard, surnommé «le roi du gyproc», dont le holding immobilier vient d’être mis en faillite pour des dettes de plus de 50 millions $.
La procédure d’insolvabilité contre Gestion Groupe Bernard (GGB) est une nouvelle tuile pour l’homme d’affaires après la faillite de son autre firme Systèmes d’intérieur BMNJ en février.
Hugo Bernard est cet entrepreneur en construction de la Rive-Nord dont les affaires auraient périclité en raison d’un train de vie ultra-luxueux et autodestructeur incluant drogues, escortes et partys dignes du Loup de Wall Street, selon des allégations dans un autre recours initié l’an dernier par d’anciens partenaires d’affaires. Bernard a déjà nié en partie ces allégations.
Ironiquement, un des projets immobiliers auquel est relié GGB s’appelle Audacio-Gatsby, un nom qui évoque le célèbre Great Gatsby, ce millionnaire exubérant du roman de F. Scott Fitzgerald.
Les 160 luxueux condos de ce projet à Saint-Constant, sur la Rive-Sud, sont d’inspiration art déco et visent à «donner l’impression d’être en vacances toute l’année», selon le site internet du projet.
Le 13 mai dernier, le tribunal a ordonné la mise en faillite de GGB à la suite de procédures intentées par la Banque Laurentienne, à qui l’entreprise doit 5,2 millions $. La banque allègue avoir constaté notamment d’importants transferts de fonds de l’ordre de 10,2 millions $ de BMNJ vers GGB.
Ces avances, qui n’auraient pas été autorisées par la Laurentienne, auraient servi notamment à payer des versements hypothécaires sur des immeubles, des travaux et des salaires d’employés.
Parmi les seuls actifs qui appartiennent toujours à l’entreprise en faillite, on retrouve la bâtisse qui abritait le siège social de BMNJ et plusieurs véhicules de luxe, dont un Cadillac Escalade, quatre Land Rover et une Aston Martin DB 11.
En parallèle des procédures intentées par la banque, GGB a tenté de s’entendre avec ses créanciers. Mais certains d’entre eux ne supportaient pas cette proposition, selon la décision de la registraire Maria Penaflor, de la chambre commerciale de la Cour supérieure.