Nouveau rapport du GIEC : toujours plus documenté, plus précis et plus alarmant
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ANALYSE – Dans son plus récent rapport, le GIEC observe que la mortalité liée aux intempéries est 15 fois plus élevée dans les zones vulnérables depuis les dix dernières années. Il recommande que des choix en faveur d’un développement inclusif soient effectués sans tarder.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu public le 28 février dernier un énième rapport en lien avec le réchauffement climatique. Il était attendu de pied ferme par les experts qui s’intéressent à la problématique des changements climatiques.
«Ce rapport lance un avertissement très sérieux sur les conséquences de l’inaction», a déclaré Hoesung Lee, président du GIEC.
Pour le grand public, il est important de préciser la nature de ce rapport et le contexte entourant sa publication. Il est également pertinent d’aborder les principales conclusions dressées par le GIEC et l’intérêt de s’y intéresser pour les citoyens canadiens, et d’étudier l’accueil de ce rapport et son impact potentiel auprès des décideurs politiques.
Je suis professeur de droit international de l’environnement et j’ai participé comme observateur à la COP26 sur le climat, organisée à Glasgow en 2021.
Le rapport – Changement climatique 2022 : impacts, adaptation et vulnérabilité – est un document produit par le groupe de travail II du GIEC, qui est responsable d’effectuer la synthèse des données scientifiques en matière de conséquences, d’adaptation et de vulnérabilité en lien avec le réchauffement climatique.
Depuis 1988, le GIEC a pour mission «d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation». Le rapport du groupe de travail II est donc la synthèse la plus jour en ce qui concerne les effets et les risques associés au réchauffement climatique.