
Nouveau propriétaire pour Michabou : une librairie en mode séduction
Radio-Canada
Il n’y a pas de recette magique pour redonner sa vivacité à une librairie en perte de souffle, mais Guy Dubois en a fait sa spécialité.
Depuis près de 20 ans, l’homme d’affaires et libraire de Québec prend les rênes de commerces en difficulté et travaille à leur donner meilleure mine. L’achat de la librairie Michabou, à Aylmer, qui s’est officialisé le 1er octobre dernier, est un chapitre de plus pour l’actuel propriétaire d’Un coin du monde et de La maison anglaise, deux enseignes qui ont pignon sur rue dans la Vieille Capitale.
J’ai commencé il y a plusieurs, plusieurs années dans une librairie francophone à Québec, la librairie Garneau, qui est un réseau, raconte-t-il. Quelques mois plus tard, on lui confiait sa première librairie en difficulté pour voir ce que j’étais capable de faire. Puis on a remonté ça. Ensuite, j’en ai fait une deuxième, puis une troisième…
Dans les dernières années, j’avais le goût de m’installer ailleurs, poursuit Guy Dubois. Gatineau était déjà dans sa ligne de mire quand le nom de Michabou, qui se situe à l'intérieur des Galeries Aylmer, est venu à son oreille.
La librairie était en difficulté financière et les propriétaires voulaient fermer, a-t-il appris. Alors ça a changé un peu le tir et ma vision des choses, et je me suis dit, "pourquoi ne pas avoir une librairie française et anglaise à Gatineau? Ce serait l’idéal!"
Plus d’un mois après cet achat, la cure de jouvence a commencé pour la nouvelle Librairie Michabou / La Maison Anglaise Gatineau (Nouvelle fenêtre). Sur les étagères, les parutions récentes sont bien en vue, tandis que les bacs de livres au rabais se remplissent d’ouvrages publiés avant 2020. Éventuellement, d’autres meubles seront changés, et des événements seront tenus pour rassembler la collectivité.
Guy Dubois compte aussi tisser des liens avec des auteurs de la région afin de diffuser leurs créations. C'est une entreprise culturelle, il faut donc faire partie de l’activité culturelle du milieu, croit-il.
Pour le reste, les clients retrouveront certains éléments familiers. Les employés sont les mêmes, et l’offre de même que le service seront entièrement bilingues, assure-t-il. M. Dubois a d’ailleurs embauché un ancien représentant pour Harper Collins, Mike Mason, pour conseiller la librairie en matière de collections anglophones.
De quoi se rapprocher à la fois des auteurs et des consommateurs d’Aylmer, souhaite Guy Dubois. La simple formule magique, c’est d'écouter la clientèle. C’est aussi simple que ça.