Nouveau cri du cœur pour le tramway Gatineau-Ottawa
Radio-Canada
Le projet de tramway Ottawa-Gatineau peut maintenant compter sur l’appui de la Chambre de commerce de Gatineau, de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec Outaouais–Abitibi-Témiscamingue (APCHQ-OAT) ainsi que de promoteurs immobiliers de l’Outaouais. Ce sont là des appuis dont se « réjouit » la Coalition « S’allier pour le tramway », qui renvoie maintenant la balle dans le camp du gouvernement fédéral.
Le sentiment d’urgence était palpable lors de la conférence de presse de la coalition, lundi, au regard des rumeurs actuelles au sujet de ce projet.
On a une région à deux vitesses. On a la région d’Ottawa, dans laquelle ça se développe à une vitesse grand V, et on a la région de Gatineau, qui tarde à se développer, justement parce qu’Ottawa ramasse le gros bout du morceau, s’est désolé Stéphane Bisson, président de la Chambre de commerce de Gatineau.
Le nœud de l'affaire, cible de tous les intervenants de la Coalition S’allier pour le tramway : le gouvernement fédéral.
Il faudra que les gens politiques au fédéral [...] soient aussi déterminés que nous à faire le développement économique de la région. Quand je paie mes impôts fédéraux, je ne paie pas moins cher que celui qui est à Ottawa, a renchéri M. Bisson.
Il n’y a eu aucune mention sur le projet de tramway dans le dernier budget du gouvernement fédéral, déposé en avril dernier. Gatineau a dû se contenter de l’établissement d’un bureau du transport en commun par la Commission de la capitale nationale.
Interpellée en point de presse lundi à Gatineau, la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, ne s'est pas avancée sur un échéancier. Elle s’est toutefois montrée optimiste.
Je sais que mon collègue, le ministre [Dominic] LeBlanc, travaille très fort sur ce dossier et [...] nous avons une équipe de députés très très forte dans cette région qui va aussi travailler sur ça, a-t-elle déclaré.
À la Ville, on continue d’investir dans toutes sortes d’infrastructures, dont les transports en commun, mais on n’a pas les revenus suffisants pour investir dans des projets structurants, a déploré lundi Anick Des Marais, conseillère municipale du district Mitigomijokan et membre du conseil d’administration du Conseil régional de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais (CREDDO).