Nouveau contrat pour l’épandage de pesticides sur le territoire Gatinois
Radio-Canada
La Ville de Gatineau ne bannira pas les pesticides sur son territoire, du moins, à court terme. Le comité exécutif a octroyé, mercredi matin, un nouveau contrat pour l’épandage de Bti (Bacillus thuringiensis israelensis) dans les secteurs où les moustiques piqueurs représentent une nuisance.
La Municipalité se prévaut de la dernière année prévue à son contrat avec la firme GDG environnement pour le contrôle biologique des moustiques dans sept secteurs.
On a quand même un gouvernement du Québec qui nous confirme que ce qu’on fait, on peut le faire, et qui nous donne des restrictions et des directives qui sont suivies, met de l’avant la mairesse France Bélisle.
Le larvicide est utilisé dans des zones habitées près de milieux humides, là où les moustiques piqueurs sont nuisibles à plus de 20 000 citoyens, comme c’est le cas depuis maintenant 25 ans.
Quand il y a de l’épandage ou de l’utilisation du Bti, ce biopesticide, il y a des zones où ça ne peut pas être utilisé pour différentes raisons, et parfois pour les raisons de période de reproduction, explique Mme Bélisle. On se plie aux directives gouvernementales.
Le groupe Gatineau sans pesticides, qui était présent mardi soir lors de la rencontre du conseil municipal, est déçu du choix du comité exécutif.
Ça fait plus de trois ans qu’on travaille sur le Bti, rappelle l'une de ses membres, Claire Charron. Grande déception, difficile à comprendre qu’on remette encore à une autre année cette décision, lance-t-elle en entrevue.
Mme Charron s’explique mal cette décision, considérant que plusieurs villes au Québec ont déjà choisi de bannir ce pesticide. C’est difficile, je suis déçue vraiment. Gatineau est encore à la traîne. […] C’est encore la nature qui paye pour notre non-action une autre année, se désole-t-elle.
Action Gatineau s’est aussi dit déçu de la décision de la Ville. On va continuer de travailler avec les groupes qui se sont mobilisés, assure la présidente du caucus, Caroline Murray. On espère qu’il y ait une plus grande collaboration entre la Ville et les groupes mobilisés.