Nouveau certificat en droit autochtone, en français, à l’Université d’Ottawa
Radio-Canada
L’Université d’Ottawa lance officiellement, mercredi, un nouveau certificat en droit autochtone. Il s’agira du premier programme à cet effet en français au Canada. Cette formation spécialisée permettra « de s’initier aux ordres juridiques de différents peuples autochtones au Canada ».
La section de droit civil de l'Université dit lancer ce certificat dans le but de contribuer à la revitalisation des ordres juridiques autochtones et d'accueillir plus respectueusement les apprenantes et apprenants autochtones dans leur parcours universitaire en droit, peut-on lire dans un communiqué de presse.
Ce programme, qui accueille une première cohorte d’une vingtaine d’étudiants, a été mis sur pied par la professeure Eva Ottawa, une ex-grande chef de la nation atikamekw qui a été la première Autochtone à présider le Conseil du statut de la femme.
J'ai bon espoir que ce programme pourra servir à tous les niveaux : personnel, professionnel, communautaire, explique-t-elle.
Elle raconte qu’à son arrivée à l’Université d’Ottawa il y a deux ans, on lui avait demandé de revoir le programme de pré-droit qui n’existait plus depuis 2005. On a travaillé avec différents acteurs de la communauté pour voir les besoins. C’est comme ça que le nouveau certificat a émergé, explique-t-elle au micro de l’émission Les Matins d’ici.
La cohorte a commencé son programme cet été au Domaine Notcimik, un site culturel lié à la nation Atikamekw. La deuxième portion a eu lieu sur le campus de l'université.
En entrevue au Téléjournal Ontario mardi, Eva Ottawa a notamment parlé des spécificités de ce nouveau diplôme universitaire.
On veut vraiment partir des ordres juridiques autochtones et faire le pont avec les différents domaines de droit. On va aborder les ordres juridiques autochtones et le droit de la famille, le droit criminel, le droit international, le leadership et la gestion de conflit en milieu autochtone.
Eva Ottawa a pu compter sur l’appui de la professeure et vice-doyenne Sophie Thériault, pour qui la mise sur pied de ce programme s’avère être une avancée vers la réconciliation.