
Notre palmarès du TS et du TSO dans les hôpitaux du Québec
Radio-Canada
Lorsqu’elles ont reçu la note interne de leur employeur cette semaine les prévenant de sanctions advenant d’autres sit-in, les infirmières de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) ont sursauté.
J'ai été surpris par la directive, choqué, a affirmé Denis Cloutier, président du Syndicat des professionnels en soins de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, en entrevue à Tout un matin sur ICI Première, vendredi. Quand elles font des sit-in, c'est parce qu'elles [les infirmières] font face à des situations où elles sentent qu'elles ne sont pas capables d'offrir des soins de qualité à leurs patients.
Au cours des derniers mois, les sorties publiques du personnel infirmier de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) dans l’Est de Montréal ont cristallisé l’exaspération du personnel du réseau de la santé à l’égard du temps supplémentaire (TS) et surtout du temps supplémentaire obligatoire (TSO).
Selon des données obtenues par Radio-Canada en vertu de la loi d’accès aux documents, HMR n’est pas le seul hôpital où les infirmières enregistrent du TS et du TSO.
L’an dernier, le personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires (catégorie 1) d’une vingtaine d’hôpitaux à travers le Québec a affiché un total de TS et de TSO supérieur à 10 % des heures régulières travaillées.
Le taux de TS moyen a atteint 7,46 %, tandis que le taux de TSO moyen a été de 0,28 % pour les 93 hôpitaux dont nous avons eu les données.
Selon le Tableau de bord en ligne du ministère de la Santé, le taux de TSO du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires a atteint 0,62 % durant les vacances estivales de 2022.
Les régions de Montréal, de la Montérégie et de l’Outaouais sont particulièrement touchées par le recours aux heures supplémentaires.
Comme l’affirme la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Julie Bouchard, dans les négos, ce que l'on veut, c'est l'éradication totale du temps supplémentaire obligatoire.