Normes environnementales mondiales : inauguration de l’ISSB à Montréal
Radio-Canada
Le Conseil des normes internationales d'information sur la durabilité (International Sustainability Standards Board, ou ISSB) a officiellement lancé ses activités, mardi, à Montréal, en présence de plusieurs élus.
La mission de cet organisme est de créer des normes de divulgations financières environnementales qui seraient, espèrent ses dirigeants, utilisées pour l'ensemble des entreprises à l'échelle mondiale.
En créant un langage commun pour comparer les entreprises, il deviendra plus facile pour les investisseurs de mesurer l'empreinte environnementale des entreprises et leur risque climatique, avait résumé en entrevue avec La Presse canadienne Emmanuel Faber, président de l'ISSB, en avril dernier.
La ministre des Relations internationales du Québec, Nadine Girault, a profité de l'occasion pour annoncer un appui financier de 4 millions de dollars, réparti sur trois ans. De son côté, la ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a confirmé ce que son gouvernement avait annoncé il y a quelques mois, soit un financement de 8 millions pour la création de ce bureau. Plusieurs dizaines de millions de dollars ont aussi été recueillis de la part d'entreprises privées.
Le siège social de l'ISSB est à Francfort, en Allemagne. Lors de son lancement officiel en novembre, l'ISSB avait annoncé qu'il allait établir un bureau à Montréal.
Ce nouveau bureau fera avancer le rôle du Canada en tant que chef de file dans le domaine de la finance durable et contribuera à faire en sorte que le pays soit au centre de la transition mondiale en cours vers la carboneutralité, a indiqué la ministre Freeland.
Le bureau de Montréal aura une importance similaire à celui de Francfort, selon le cabinet de la ministre Girault. Il sera notamment responsable des activités visant le soutien au conseil d'administration et au développement, ainsi que de l'engagement pour l'ensemble du marché des Amériques.
La création de l'ISSB avait été annoncée dans le cadre de la COP26 en novembre dernier.
À ceux qui se demandent ce que les entreprises auraient à gagner en se soumettant volontairement à de nouvelles règles, la ministre Chrystia Freeland a répondu qu'elles adhéreront aux normes environnementales parce qu'elles ont besoin de capitaux.