Non-renouvellement de l’entente Ontario-Hydro-Québec : une erreur selon l'opposition
Radio-Canada
Les partis d’opposition ontariens déplorent la décision du gouvernement Ford de ne pas renouveler l’entente d’achat et de partage d’électricité avec le Québec. La province a confirmé à Radio-Canada qu’elle n’avait pas l’intention de reconduire cet accord, ce qui surprend certains experts.
Ce gouvernement semble vouloir accroître la part des centrales au gaz, ce qui va se traduire par des factures plus élevées pour les consommateurs et plus de pollution pour l’Ontario, lance le chef du Parti vert, Mike Schreiner.
Le chef intérimaire du Nouveau Parti démocratique, Peter Tabuns, accuse les conservateurs d’avoir créé une pénurie en annulant les projets de production d’énergie verte et les programmes d’économie d’énergie.
« Une partie de la solution au problème créé par Doug Ford consiste à importer encore davantage d'énergie hydroélectrique verte, renouvelable et peu coûteuse du Québec. Nous devrions négocier une entente beaucoup plus solide avec le Québec, au lieu d’y renoncer. »
Ted Hsu, le porte-parole du Parti libéral de l'Ontario en matière d'énergie, accuse lui aussi le gouvernement de faire peu de cas des changements climatiques en favorisant les centrales au gaz.
Il estime que l’Ontario aurait besoin de prix stables pour financer et construire des projets énergétiques. C'est comme avoir besoin d'un prêt hypothécaire pour acheter une maison, et le premier ministre Ford a décidé de risquer un prêt hypothécaire à taux variable au lieu de bloquer un taux fixe et de réduire notre risque.
Le contrat à long terme, qui vient à échéance l’an prochain, vise à réduire les émissions de GES de l’Ontario en prévoyant l’achat annuel de 2,3 TWh, soit environ 7 % des exportations annuelles moyennes d’Hydro-Québec.
L’entente garantit aussi un échange saisonnier d’énergie, puisque le Québec a des surplus de puissance durant la période estivale, alors que ses besoins augmentent l’hiver. À ce titre, l’Ontario compte exercer sa seule et dernière option à l’été 2026, pour un bloc de 500 MW.