Non, le film « Sound of Freedom » n’a pas été censuré au Québec
Radio-Canada
Contrairement à ce qu’ont avancé de nombreux internautes dans la dernière semaine, le film religieux Sound of Freedom n’a pas été censuré au Québec, selon son partenaire de distribution dans la province, Vincent Guzzo.
Il y a eu zéro censure. Le problème, comme c’est souvent le cas au Québec, est que la langue primaire ici est le français, tranche le grand patron des Cinémas Guzzo.
Si Sound of Freedom est absent des salles québécoises depuis son lancement la semaine dernière aux États-Unis et dans le reste du Canada, c’est parce que son distributeur, Angel Studios, ne voyait pas l’intérêt commercial de produire une version française du film.
Doubler un long métrage peut entraîner des coûts importants pour les entreprises de distribution. Le problème, c’est qu’elles ne voient pas toujours le potentiel de cet investissement-là, explique Vincent Guzzo.
La bonne performance de Sound of Freedom au box-office américain a convaincu les Cinémas Guzzo de former un partenariat avec Angel Studios pour distribuer une version sous-titrée en français du film au Québec à partir du 14 juillet.
Angel Studios a choisi de passer par nous pour distribuer le film. On est techniquement le distributeur, mais on n’a pas acheté les droits, souligne M. Guzzo, rappelant qu’à l’exception des productions de quelques grands studios, tout film diffusé au Québec doit avoir un distributeur québécois.
Angel Studios et Cineplex – qui présente Sound of Freedom ailleurs au Canada – n’ont pas répondu à nos demandes d’entrevue.
Sound of Freedom est inspiré de l’histoire de Tim Ballard et de son organisme Operation Underground Railroad (OUR), qui disent mener des opérations pour sauver des victimes de trafic d’enfants.
En 2020, une enquête de Vice News (Nouvelle fenêtre) a démontré que OUR avait largement exagéré son rôle dans l’opération de sauvetage d’une femme exploitée à New York et que les liens que l'organisme disait avoir avec les agences de renseignement et les autorités étaient quasi inexistants.