Non, ça ne parle pas français dans les cégeps anglophones
TVA Nouvelles
Des anglophones songent à fonder un nouveau parti politique pour rallier les électeurs anglophones s’opposant à la réforme du projet de loi 96 sur la langue française au postsecondaire, a-t-on appris la semaine dernière.
Ce projet de loi a récemment été amendé par le Parti libéral du Québec, afin de contraindre les étudiants anglophones du réseau collégial à suivre au moins trois de leurs cours en français, avant d’obtenir leur diplôme.
Lors de l’étude détaillée du projet de loi 96, le député libéral de D’Arcy-McGee, David Birnbaum, a néanmoins soutenu que les commissions scolaires anglophones vont « au-delà des exigences des régimes pédagogiques [...] en tout ce qui a trait au français langue seconde ».
Si telle est vraiment sa conviction, je l’invite à aller rapidement visiter le cégep anglophone voisin de sa circonscription et d’essayer de tenir une conversation en français avec les étudiants qui le fréquentent. Sa surprise sera probablement immense lorsqu’il constatera que la plupart en sont incapables.
J’ai moi-même fait des études collégiales dans un établissement anglophone et j’ai constaté au quotidien l’incapacité flagrante de nombreux de mes pairs, ainsi que de mes professeurs, à s’exprimer en français.
Sans chercher à blâmer les acteurs du réseau, force est de constater que très peu d’efforts sont déployés afin d’encourager et de promouvoir l’apprentissage du français au sein de la communauté scolaire anglophone.
Or, quelle ne fut pas ma surprise d’entendre les inquiétudes du président de la Fédération des cégeps, Bernard Tremblay, à la suite de cette potentielle obligation de suivre trois cours en français pour les étudiants des collèges anglophones.
Le plus sérieusement du monde, il affirme que « cet amendement-là a un effet catastrophique et, de toute évidence, un effet discriminatoire ».
« Il y a des milliers d’étudiants qui seront dans l’incapacité d’être diplômés », ajoute-t-il.