Nickel : le Québec copie l’Ontario dans une « course vers le bas » pour l’environnement
Radio-Canada
Peu avant les fêtes, le gouvernement du Québec a annoncé que les normes sur le nickel seraient assouplies pour pouvoir attirer les plus gros joueurs de l’industrie. La province espère ainsi augmenter sa production de nickel, un minerai prisé pour la transition énergétique.
Ces normes fixent les limites sur la concentration d’émissions de nickel dans l’air, puisqu’en haute concentration, ces particules sont cancérigènes.
Avec une moyenne quotidienne de 14 nanogrammes de nickel par mètre cube (ng/m3), la norme actuellement en vigueur au Québec est considérée comme l’une des plus sévères au monde.
Par contraste, le gouvernement de l’Ontario permet une moyenne quotidienne maximale de 100 ng/m3.
En suivant les normes ontariennes, les minières québécoises pourront émettre une concentration de particules cinq fois plus élevée pour chaque période de 24 heures.
Elles pourront ainsi augmenter leur capacité de production pour tenter de rivaliser avec l’Ontario, la province qui produit le plus de nickel au pays.
Les deux provinces auront les mêmes normes sur les particules de nickel, mais les impacts de cette politique ne seront pas les mêmes, estime Jean-Charles Cachon, professeur émérite de stratégie à l’Université Laurentienne.
« Contrairement à l’Ontario, les gisements de nickel exploités par le Québec sont en milieu arctique, où la nature est beaucoup plus fragile. »
Le professeur fait ainsi référence à la mine Raglan, au Nunavik, exploitée par la minière Glencore.