Nick Suzuki, le compétiteur discret
Radio-Canada
On le savait talentueux, posé, intelligent. On sait maintenant Nick Suzuki entêté.
Particulièrement entêté. Une qualité, certainement, à ce niveau.
Alors quand il a essayé de déjouer Jacob Markstrom depuis l’arrière du filet à quatre contre quatre et que le grand Suédois a simplement avalé la rondelle avec son gant tout en lui soulignant au passage que ce genre de petite manœuvre n’allait pas fonctionner, Suzuki n’en a pas fait grand cas.
Sur ce jeu, il aurait certes pu tenter de la refiler à Ben Chiarot posté au poteau extérieur, mais je ne pense pas qu’il a les mains pour réussir ça du revers, a fait savoir le jeune centre, un peu taquin.
Les quatre buts marqués par le défenseur du Tricolore cette saison, un sommet chez les arrières dans la LNH, ne l’impressionnent pas outre-mesure, visiblement.
Non, Suzuki a estimé qu’il valait mieux prendre les choses en main.
À sa présence suivante, en avantage numérique, Suzuki a fait mine de contourner le filet des Flames avant de faire rebondir la rondelle sur la jambière de Markstrom pour inscrire son quatrième but à ses cinq derniers matchs, celui-ci pour la victoire du CH.
Markstrom a perdu avec éclat cette petite passe d’armes psychologique. Il n’a pas apprécié.
Il m’a donné une petite tape après. Je pense qu’il était fâché, a laissé tomber Suzuki, petit sourire en coin.