Netflix et cie obligés de contribuer financièrement au système canadien: «c’est un pas vers l’avant»
TVA Nouvelles
La loi C-11 exigée par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui oblige les géants du numérique, comme Netflix, à contribuer financièrement au système canadien, est entrée en vigueur dimanche.
Le CRTC, en juin dernier, a annoncé qu’il allait exiger aux plateformes étrangères de diffusion en continu de verser 5% de leurs revenus générés au pays, ce qui devrait permettre de récolter un montant total d’environ 200 millions $ annuellement.
Pour l’analyste Philippe Vincent-Foisy, c’est «un pas vers l’avant», mais ce montant n’est pas «énorme», alors que les «besoins sont très gros», affirme-t-il sur les ondes de LCN.
L’analyste souligne que ces 200 millions $ récoltés annuellement permettront de servir les besoins «énormes» dans l’industrie, en raison de l’arrivée des nouvelles plateformes numériques.
Ce dernier est d’avis qu’il ne «faut pas arrêter» de se battre pour préserver la culture québécoise.
«Notre télé on l’aime au Québec, ça fait partie de ce qu’on est, précise-t-il. Avec Netflix et autres, on n’avait plus ces obligations.»
Il ajoute toutefois qu’il ne faut pas «cracher sur les pas qu’on fait, même si on n’est pas rendu là où on devrait être».
Si l’arrivée des géants du numérique, comme Netflix et Spotify, permet aux Québécois de «s’ouvrir sur le monde», il est important de «protéger ce qu’on est au Québec», soutient Philippe Vincent-Foisy.
«On est tout petit dans une mer hégémonique américaine, indique-t-il. Si on veut continuer de défendre notre culture, ça va prendre des mesures comme ça.»