
Négos rompues avec les éducatrices: les syndicats solliciteront un mandat de grève illimitée
TVA Nouvelles
Les négociations entre Québec et les éducatrices sont rompues, ce qui met la table pour plusieurs jours de débrayage la semaine prochaine dans les CPE. Et ce n’est peut-être que le début, alors que les syndicats ont l'intention de solliciter un mandat de grève générale illimitée auprès de leurs membres.
Des milliers de parents se retrouveront à nouveau devant un méchant casse-tête dès lundi matin, alors que de nombreuses travailleuses de la petite enfance entameront plusieurs jours de moyens de pression.
Les 3200 éducatrices affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) seront en grève les 22, 23 et 24 novembre, tandis que les 11 000 syndiquées de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) exerceront quatre journées de débrayage, de lundi à jeudi inclusivement.
Devant l’échec de l’intensification des pourparlers avec le gouvernement Legault, les deux syndicats ont confirmé à notre Bureau parlementaire vendredi leur intention d'aller chercher un mandat de grève illimitée auprès de leurs membres. La FIPEQ-CSQ tiendra mercredi des assemblées générales simultanées partout au Québec en ce sens.
Aucune date de reprise des négociations n'est prévue pour le moment. Les discussions entourant le renouvellement des conventions collectives des éducatrices ont connu plusieurs rebondissements ces dernières semaines.
Ce qui achoppent à l’heure actuelle, ce sont entre autres les salaires des éducatrices spécialisées, des cuisiniers et des travailleurs qui s’occupent de l’entretien.
Alors que Québec veut offrir des hausses plus importantes aux éducatrices, les syndicats plaident pour que les autres employés qui oeuvrent dans les CPE jouissent aussi d’une bonification substantielle de leur rémunération.
Les travailleuses de la petite enfance souhaitent aussi compter sur un soutien additionnel pour les bambins avec des besoins particuliers.
Rappelons que la ministre Sonia Lebel a annoncé des hausses de salaire immédiate pour les éducatrices pouvant aller jusqu’à 20,22% pour celles qui acceptent de travailler jusqu’à 40 heures par semaine. Un geste qui a valu au gouvernement Legault une plainte au tribunal pour entrave aux activités syndicales.