Négociations et privatisation : un ordre du jour chargé attend les députés ontariens
Radio-Canada
Les députés ontariens sont de retour à Queen's Park après une pause automnale de six semaines. Le gouvernement Ford reprend les travaux parlementaires avec les coudées franches – grâce à la toute-puissance de ses 83 députés –mais le retour en Chambre coïncide avec plusieurs défis : nouvelle vague de COVID-19, négociations houleuses avec les syndiqués du milieu de l'éducation, casse-tête énergétique. Voici un tour d’horizon de ce qui attend Doug Ford dans les prochaines semaines.
C'est connu : les travailleurs de l'éducation et le gouvernement Ford ont très peu d'atomes crochus. Les négociations pour le renouvellement des contrats de travail s'annoncent pénibles. Les travailleurs de soutien menacent déjà de débrayer et le ministre de l'Éducation n'exclut pas le recours à une loi spéciale pour forcer le retour au travail en cas de grève. Le ton acrimonieux des échanges n'annonce rien de bon.
Les bibliothécaires, les concierges et les aides-enseignants seront en position de grève légale dès le 3 novembre.
Au début du mois, le premier ministre Ford avait indiqué qu'il voulait éviter les perturbations dans les classes. Il avait demandé aux syndiqués de poursuivre les pourparlers, mais les avait aussi prévenus de ne pas lui forcer la main.
Chaque côté s'accuse d'instrumentaliser les élèves au profit de gains personnels. Une question demeure : après deux années de dysfonctionnement dans les écoles, effet collatéral de la pandémie, est-ce que les parents appuieront un mouvement de grève?
Le statu quo ne fonctionne plus. C'est ce que répète Doug Ford chaque fois qu'il est questionné sur l'avenir du réseau de la santé. Le premier ministre et sa ministre de la Santé parlent d'innovations pour fournir les soins de santé aux Ontariens, mais leurs visées restent floues.
Si les détails du plan se font rares, le gouvernement cache à peine ses intentions de s'appuyer sur les cliniques privées pour la prestation de soins. Doug Ford continue de se faire rassurant et promet que les Ontariens n'auront jamais à utiliser leur carte de crédit pour obtenir une intervention chirurgicale et que tous les soins continueront d'être remboursés par le régime d'assurance maladie de la province.
Il ne serait pas étonnant que le gouvernement s'engage davantage dans une réforme, mais les professionnels de la santé et les partis d'opposition entendent s'y opposer farouchement.